J'ai vu

Bernard Émond : « Tout ce que tu possèdes »

Lors de la ciné rencontre du 29 novembre, sur les dix personnes du groupe, trois n´ont vraiment pas aimé ce film sombre, lent et froid.

L´écoute de ces impressions premières donnait un verdict catégorique. Les nuances à  son avantage ne pouvaient pas s´exprimer avec force. Bernard Émond avait beau être présenté comme un prophète, son film basé sur l´être plutôt que sur l´avoir semblait encore trop pessimiste.

On a relevé ensuite des points qui montraient une timide espérance : la fresque de Giotto sur le mur, la valeur du poète polonais méritant d´être traduit courageusement, la beauté du paysage de St-Pacôme, la fraîcheur de l´adolescente capable de confronter son père taciturne, la bonté de ce dernier qui accepte peu à  peu sa fille  Ce sont autant d´aspects qui contrebalancent avec les déceptions d´ensemble.

Il n´a pas été besoin d´opposer les points de vue. Le seul fait de ressentir la peine éprouvée et d´avancer néanmoins dans la compréhension des relations humaines écorchées, c´en était assez pour cesser le débat « tout est noir ou quoi? ». Comment aller chercher la petite étincelle qui doit allumer l´ me? Une concertation silencieuse a pu se produire à  travers le croisement des propos.

La figure souriante qui émerge est peut-être celle de l´amie de Pierre quand celui-ci ose parler d´Adèle, et que l´amie curieuse l´interroge encore un peu plus  C´est elle qui reçoit du traducteur le document final et qui constate, étonnée, qu´un trésor de beauté lui tombe gratuitement entre les mains. On ne sait pas au juste, mais ce moment charnière peut faire basculer l´opinion négative, car « tout a été donné!!! ».   L´ambiance émouvante du film nous a conduits vers une plongée au cœur des problèmes humains.

GG

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