Journée mondiale de la justice sociale

20 février, Journée mondiale de la justice sociale : une de plus ?

« La justice sociale est une condition fondamentale de la coexistence pacifique et prospère des hommes au sein des nations et entre les nations elles-mêmes. Nous servons la justice sociale lorsque nous défendons l´égalité des sexes ou les droits des peuples autochtones et des migrants. Nous faisons progresser la justice sociale lorsque nous abattons les obstacles liés au sexe, à  l´ ge, à  la race, à  l´appartenance ethnique, à  la religion, à  la culture ou au handicap  » c´est ce que nous pouvons lire sur le site des Nations unies : http://www.un.org/fr/events/socialjusticeday/

Parfois, il peut nous apparaître plus facile de définir l´injustice sociale quand nous découvrons dans notre milieu, notre société, notre monde, notre Église même, les abus de pouvoir, les inégalités, la pauvreté, le sexisme, le racisme, la violence, les guerres  Face à  ces maux, engendrés par les humains, notre réflexe est parfois de dire : « Merci, mon Dieu! Je suis sain et sauf. Garde-moi à  l´abri. Je te prie pour ceux et celles qui n´ont pas cette chance! »

Pourtant, avant que les Nations Unies ne décrètent, en 2007, la Journée mondiale de la Justice sociale, notre Église, dès 1891 avec le document Rerum Novarum du Pape Léon XIII, avait réfléchi et s´était engagée à  faire advenir, face aux conditions pitoyables des travailleurs et des travailleuses de la révolution industrielle, une société plus juste, plus équitable. Une société où les personnes, les groupes et les gouvernements seraient des acteurs responsables d´un bien commun à  mieux répartir dans un climat d´autonomie et de liberté. Nous réalisons, un siècle plus tard et tous les jours, que des mauvaises conditions de travail persistent partout dans le monde particulièrement dans plusieurs pays d´Asie et d´ailleurs réduisant des enfants, des femmes, des hommes au minimum vital.

En fait, une société plus juste où chacune et chacun occupe sa place et jouit de ce qu´il lui faut pour vivre convenablement n´est-elle pas une image du Règne de Dieu annoncé par Jésus ? Puis-je être une ouvrière, un ouvrier de justice sociale ? Pourquoi pas! Quand je paie ma juste part d´impôts pour assurer des services sociaux et gouvernementaux à  toutes et à  tous; quand je refuse de chanter dans la chorale des insatisfaits et des colporteurs d´une société de la peur de tout; quand j´appuie les demandes pour un salaire minimum convenable et pourquoi pas un salaire maximum éthiquement acceptable; quand je cherche et « scanne » les vraies informations sur les personnes marginales, spéciales, différentes; quand je parle « positif » et coupe court aux propos racistes, sexistes, gistes, xénophobes, homophobes, islamophobes; quand je donne de mes sous, de mon temps à  un groupe communautaire, à  un projet qui rend mon milieu, ma paroisse, ma ville plus inclusive, plus fraternelle, plus équitable, plus respectueuse de l´environnement; quand je répands une « bonne nouvelle », un bon coup d´entraide, de solidarité, de beauté dans mon quartier; quand je suis sensible à  la misère, à  la détresse, à  la souffrance et que malgré mon impuissance à  changer le monde j´essaie de « travailler » mon cœur et mes pensées  à vous de prolonger et de faire votre liste.

Encore mieux, ce 20 février pourquoi ne pas rejoindre quelques personnes et partager, sur les réseaux sociaux, au téléphone, autour d´un café votre désir d´une société et d´un monde plus juste et d´échanger sur les efforts consentis dans ce sens. Notre monde change et si la tendance se maintient, malgré d´extraordinaires moyens de communication, malgré un développement exceptionnel, malgré une richesse inégalée dans l´histoire de notre petite planète, la tentation du chacun pour soi s´accentue. Ce 20 février, Journée mondiale de la justice sociale, je réfléchis, je prie et j´agis 

Jacques Morin,
Longueuil.

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