Le livre de Green

Voici un compte rendu du film « Le livre de Green » :

Le livre de Green

Le Livre de Green est un film américain basé sur des faits réels, à  la fois drame et comédie, qui vient de se mériter l´Oscar 2019 pour « meilleur film ».

Le titre du film fait référence à  un livret détaillant les bars, restaurants, hôtels, etc. réservés aux Noirs dans le Sud des États-Unis. En effet, l´histoire se déroule dans les années ´60, alors que règne encore la ségrégation raciale dans les anciens États confédérés. Tony Lip, un videur italo-américain du Bronx accepte de devenir chauffeur pour Dr Don Shirley, un pianiste classique noir de renommée mondiale. Ce dernier a décidé d´aller porter au Sud profond (Deep South) non seulement sa belle musique mais aussi sa détermination à  faire face aux préjugés. Le film a fait l´unanimité parmi les participantes de la Ciné-rencontre. On a applaudi la qualité du jeu des acteurs, la trame historique, la dimension humaine et la musique. Si plusieurs ont souri au développement d´une amitié qui semblait improbable au début du film, certaines personnes ont été horrifiées par l´étendue des préjugés, du rejet, de l´injustice et de la violence envers les Noirs qui existait à  cette époque.

Malgré tout, on a retenu que le film s´attarde sur le défi que relèvent les protagonistes d´apprivoiser leur différence et de partager leurs valeurs fondamentales pour développer une amitié envers et contre tous. On retient aussi que c´est une véritable quête d´identité pour Don Shirley qui tant par son éducation, que par sa richesse et son homosexualité, ne se reconnaît pas d´appartenance.

Une participante nous a rappelé que l´histoire de l´esclavage et des préjugés envers les Noirs n´est pas réservée aux seuls États-Unis. Madeleine de Verchères avait une esclave noire ; Africville à  Halifax jusqu´aux années ´60, etc. Le film est alors devenu un départ pour l´élargissement du sujet : du sort des immigrants actuellement, aux expériences personnelles de contact avec des gens d´origine différente, à  l´inertie des gouvernements, du Vatican, etc.

Mais en revenant au film, on a bien apprécié que ça finisse bien! Tony Lip va dans le bar réservé aux Noirs et Don Shirley dans la famille de Tony pour Noël : ils ne s´acceptent pas seulement comme individus mais acceptent aussi leur monde respectif.

On se pose la question : « Y a-t-il de l´espoir pour l´humanité ? » Pour paraphraser Don Shirley : « Le génie n´est pas suffisant, il faut du courage pour changer les gens. »

Johanne Lamarche

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