Compte-rendu : Sauver ou périr

Sauver ou périr

Voici un compte rendu à  propos du film de Frédéric Tellier, Sauver ou périr, mettant en vedette Pierre Niney et Anaà¯s Demoustier.

Nous ne sommes que quelques participant(e)s à  ce ciné-Rencontre, mais la dis-cussion apporte quand même des pistes de réflexion quant à  nos capacités à  faire face aux épreuves de la vie.

Comme à  l´habitude, nous revoyons le scénario : l´histoire d´un couple très amoureux, Franck et Cécile, et la difficulté à  maintenir leur relation suite à  l'incendie qui défigurera Franck, ainsi que les évènements qui leur permettront de surmonter cette épreuve, dont la détermination et le leadership de ce pompier.

Cette histoire est inspirée d'un fait vécu, à  Paris, mais il est évident que partout dans le monde, des pompiers perdent la vie ou se retrouvent gravement brûlés, en dépit de leur surentraînement physique et mental. Une des participantes ayant un fils pompier, nous avons pu comprendre un peu mieux les différences entre les spécificités du métier en France et au Québec, et aussi saisir l'ampleur de l'angoisse que peut ressentir un parent ou la famille des pompiers.

Dans l'ensemble, tous ont apprécié ce film sur la résilience et la persévérance dont fera preuve cet homme pour parvenir à  reprendre le cours de sa vie, après une longue réadaptation physique et mentale (plus de 23 opérations !).

Nous évoquons également les risques de suicide qu'entraîne cette brutale inca-pacité à  poursuivre ses rêves d'avenir, ce que vivent également ceux et celles qui reçoivent un diagnostic inattendu de grave maladie, tel le cancer. Cependant, nous relevons plusieurs lacunes dans le traitement de cette histoire, dont la quasi-absence de réflexion sur la mort possible de Franck qui envisage d'ailleurs de se suicider; une représentation peu réaliste du visage de Franck lorsqu'il acceptera de se regarder dans le miroir et d'ôter son masque protecteur et la longueur un peu excessive de la 1ère partie du film, avant l'incendie fatal, alors qu'en raison du titre, le public s'attend à  voir ce qui va se passer.

Ensemble, on met en lumière ce qui annonce la résilience de Franck et lui per-mettra de reprendre une vie quasi normale : son retour à  la caserne, où il est décoré pour sa bravoure, la rencontre de Cécile avec le médecin-chef qui lui confirme que c'est leur amour qui a convaincu Franck de demeurer en vie, la chance qu'il a eue de retrouver un emploi à  l'école de musique, où on lui demande d'accueillir les nouveaux étudiants, en raison de sa facilité à  entrer en relation, malgré son apparence, la relation qu'il rétablit avec un ancien collègue de travail qui songeait lui aussi au suicide, et, finalement sa capacité à  accepter à  faire rire les enfants quand il se déguise en clown. Ce qui lui permet aussi d'établir le contact avec ses petites jumelles qu'il n'avait pu voir grandir !

En fin de rencontre, lorsque nous avons commenté nos propres capacités à  faire face aux épreuves, nous avons réalisé que le caractère d'un individu constitue souvent sa force intrinsèque et que sa perception de l'obstacle à  franchir oriente la façon qu'il a de l'aborder. De plus, la réflexion d'une participante est venue confirmer l'importance de profiter au maximum des moments de petits bonheurs, car on ne sait jamais ce que la vie nous réserve. Ainsi dans l'ensemble, c'est un film qui fait du bien !

Par Janine Flessas et Anne-Marie Labelle (révision)

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