La religion fait-elle peur?
Jeudi 14 avril, dix personnes participaient à l´activité mensuelle Soirée sur l´actualité et échangeaient sur la question suivante : « Après le passage d´une société religieuse à une société laà¯que, la religion a-t-elle encore sa place dans la société québécoise ? »
Les échanges ont été fort enrichissants. D´entrée de jeu, on constate que la religion a été mal vécue par bien des croyants pour qui les obligations pesaient sur la liberté de conscience. Plusieurs participants disent qu´ils ont décroché de l´Église à cause de cela. Aujourd´hui, ils s´affirment croyants mais non pratiquants. Et une participante d´ajouter que la première pratique est celle de l´amour. « C´est à l´amour qu´on vous reconnaîtra .»
La conversation se poursuit et l´on s´entend pour dire que la religion a sa place dans la société, qu´elle est là pour nous aider à mieux vivre, à nous ouvrir. « Les religions organisées se vivent en communauté pour aider les personnes dans leur cheminement et dans leur foi. »
Par la suite, quelqu´un du groupe s´exprime ainsi « On m´a appris à avoir peur de Dieu, on doit plutôt avoir peur des hommes. Chez les extrémistes, la religion sert à des fins de pouvoir. » La religion a sa place même s´il y a des extrémistes. Au Québec, les différentes religions sont représentées et l´état n´intervient pas pour les brimer. Toutefois, celles-ci ne doivent pas imposer leurs règles à l´État.
Une société laà¯que sépare le religieux du politique ; ainsi, elle peut prendre ses responsabilités sociales et c´est une bonne chose. Le gouvernement aurait avantage à établir des politiques claires qui respectent la culture du pays pour encadrer les demandes venant de groupes radicaux.
En terminant, nous faisons consensus pour souhaiter que prévale une vision de société dans laquelle chaque citoyen, avec ses valeurs, ses idéologies et ses croyances, est ouvert à l´autre et travaille à b tir un monde plus juste et plus humain.
Denise Riel
19 avril 2011