Compte rendu : 90 minutes avec  Johanne Philipps

Johanne Philipps

Le 22 novembre, notre groupe rencontrait pour un échange intime et convivial Johanne Philipps.

Née à  Québec, ayant grandi dans une famille peu pratiquante, rien ne prédisposait Johanne à  s´impliquer dans le domaine de la spiritualité. Elle rapporte toutefois avoir vécu comme une expérience mystique à  l´ ge de 13 ans, lorsqu´elle a vu le film de Franco Zeffirelli, Jésus de Nazareth. On y entendait la phrase prononcée par Jésus, après sa résurrection « Je serai avec vous jusqu´à  la fin des temps », ce qui a révélé en elle un profond désir de s´engager dans la foi chrétienne. Son parcours l´a sensibilisée aux luttes contre les injustices sociales avant de poursuivre des études doctorales en « Sciences des religions ». Après de nombreuses années comme agente de pastorale au Cegep puis comme intervenante en milieu communautaire, elle est actuellement en milieu hospitalier où elle accompagne les malades, dont des personnes qui sont en phase terminale.

Elle a vécu en 2016 la mort de son conjoint, André, avec lequel elle a longtemps partagé son idéal de justice sociale. C´est lui qui l´a encouragée à  faire son doctorat. Sa recherche traite de l´inégalité juridique entre les hommes et les femmes au sein des institutions de l´Église catholique. Malgré les progrès considérables vécus au Québec, au moment de la Révolution tranquille dans les années 60, il subsiste d´évidentes inégalités sur les plans des traitements civique et juridique pour les femmes croyantes. Elle suit donc avec intérêt le mouvement féministe au Québec, tout en étant consciente que l´ouverture dans ce domaine ne pourra se faire sans un changement des mentalités.

Elle conclut donc son témoignage en espérant qu´au cours des prochaines années, une évolution se fasse sur le plan juridique et au sein de la société québécoise pour une reconnaissance du rôle joué par les femmes, à  l´égal des hommes, au sein des structures de l´Église. Pour ce faire, il nous faudra tous et toutes « préparer les voies du Seigneur ».

Janine Flessas

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