Compte rendu : « Il pleuvait des oiseaux »
Voici le compte rendu de la rencontre du 24 octobre 2019 sur le film « Il pleuvait des oiseaux » de Louise Archambault.
En 1916, le feu en Abitibi-Témiscamingue avait été le plus meurtrier de l´histoire au Canada. C´est sur cette trame de fond que se déroule ce très bon film, que plusieurs participants ont apprécié pour le jeu des acteurs et des comédiens. Les prises de vues sont superbes et les paysages sont très beaux, notamment le lac et la forêt.
Par rapport au livre, le film met une emphase et accentue les émotions des personnages. Le film laisse cependant quelques déceptions. Par exemple, les « ermites » n´en sont pas vraiment, ils sont aidés par leur neveu, mais ils semblent ne pas se connaître. Aussi, il y a peu de liens avec l´histoire du feu. Le rôle de Marie-des-Neiges est cependant très intéressant.
Les intentions du film sont floues. Par exemple, Tom, le peintre, qui est décédé, ne voulait pas partager ses uvres. C´était peut-être une forme de thérapie pour lui. Le passé des personnages est seulement esquissé. On peut y voir plutôt une critique sociale du sort qui arrive à  certaines personnes gées. Les héros du film fuient cette réalité de notre société en décidant de vivre incognito pour ne pas être retrouvés.
Après la mort de Tom. Marie-des-Neiges et Charlie se sont rapprochés et ils se sont manifesté de la tendresse et s´en est suivi une belle histoire d´amour. Marie-des-Neiges a pris son premier poisson en présence de Charlie qui lui a appris à  nager et à  se libérer de son ancienne vie. Elle affirme alors recevoir le premier baiser de toute sa vie.
La découverte des tableaux de Tom par la journaliste est devenue une exposition pour faire connaître aux habitants l´histoire de leur communauté. Les tableaux présentés ont été peints pour le film par Marc Ségin qui a d´ailleurs passé à  « Tout le monde en parle ».
Des liens avec notre vie ? Avec les problèmes de notre société ? Avec nos valeurs et notre foi ? Peut-on concevoir que leur démarche en est une de recherche de l´absolu ? Un souhait d´authenticité ? Chacun avait sa profondeur.
Jacqueline Ferland avec la collaboration de Janine Flessas