Compte rendu : « Journal d´une humaniste »
Sylvie Bergeron, auteur du livre Le journal d´une humaniste était dans nos locaux le 19 janvier pour nous entretenir de Sr Cécilia. Aider de Ferrid Chikky, ils nous ont dressé un portrait très intéressant de l'histoire de l'Algérie, passée, mais aussi actuelle et de l'implication des Sœurs Blanche.
Arrivé au Québec il y a une vingtaine d´année, Ferrid est un habitué de Chemins de vie. Il a connu Sr Cécilia lors d´une projection du film Des hommes et des dieux, touchant l´assassinat des moines de Tibhirine en Algérie en 1996. Cinq sœurs blanches alors présentent parlaient sa langue, le kabyle. C´est ainsi que leur relation a débuté. Lors des célébrations du centenaire de sœur Cécilia, il rencontre sa nièce Sylvie Bergeron.
Ferrid nous partage avec une émotion unique l´histoire de l´Algérie et de la difficile colonisation française. Il nous parle de la présence des Pères et des Sœurs blancs qui étaient là depuis très longtemps. Nous apprenons ainsi qu´ils ont appris la langue, porté les vêtements du peuple, mangé la même nourriture qu´eux et cessé le prosélytisme dans le pays. Ils ont participé à la vie sociale et communautaire traversant la famine qui a fait entre cent et cent vingt mille morts.
Sylvie nous a par la suite parlé des motivations qui l´ont amenée à écrire son livre Le journal d´une humaniste, qui traite du travail humanitaire d´exception de sa tante Cécilia.
Après une cinquantaine d´années à vivre avec le peuple kabyle (Berbères) d´Algérie, Sr Cécilia se voit dans l´obligation de quitter cette terre pour revenir au Québec, à Montréal. C´est à ce moment que la famille reprend contact. Lors des fêtes de son centenaire qui regroupait les gens qui l´avaient connue et qui étaient maintenant à Montréal, Sylvie remarque que sa tante a aussi été très active dans son milieu, elle était une porte d´accueil pour les Algériens qui fuyaient et se réfugiaient ici. Comme la question de l´intégration des immigrants l´intéressait, elle a compris que c´était ce que faisait sa tante. En tant qu´héritière de cette femme, elle a voulu la faire connaitre.
Elle nous raconte son périple depuis son départ du Lac St-Jean jusqu´à son arrivée en Kabylie à dos de mulet. Son intégration par le biais d´un organisme et son intérêt pour l´éducation des jeunes filles. Elle a vécu la guerre d´Algérie, la décolonisation des terres et bien d´autres situations difficiles.
Sylvie a visité sa tante en Algérie et nous partage certaines anecdotes. Elle a entretenu une correspondance avec elle et puisé dans son journal les éléments qu´elle nous partage.
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Marianne Daudelin
