à propos du film "Hochelaga, terre des mes"

Compte rendu des échanges tenus lors de la ciné-rencontre du 22 février 2018 rédigé par Janine Flessas.

L'histoire se déroule sur une longue période de 750 ans ,à  travers des fouilles archéologiques, faisant suite à  l'effondrement d'une partie du terrain de football Percival Molson, juste au pied du Mont Royal, face au Fleuve.
Film de François Girard , le réalisateur louangé du Violon Rouge et de Soie, il a suscité des critiques très diverses, tant dans la presse écrite que parmi les participant(e)s à  notre ciné-rencontre.

Bref rappel des évènements :

1267- L'île des morts, épisode évoquant les massacres entre les tribus rivales amérindiennes, malgré les incantations du chaman, en faveur de la Paix entre les humains. Un survivant, Assigny, sera chargé de porter cette paix aux autres nations. L'archéologue de l'U de Mtl est justement un descendant de cet iroquois et sa thèse cherche à  prouver qu'il y a bien eu ici un premier village iroquois, sous le nom d'Hochelaga, après l'arrivée de Jacques Cartier en 1535, y apportant la religion chrétienne, symbolisée par le crucifix, dont les fouilles montrent la présence.

1535.-Plus loin, elles révêlent des traces des grandes palissades qui protégeaient l'accès à  la maison longue du chef iroquois, lequel reprend à  son tour les incantations chamaniques et dévoile à  Jacques Cartier la grande étendue boisée qui deviendra Mont Réal pour le conquérant !
1657-épisode d'une grande beauté et sensualité évoquant les amours entre un coureur des bois et une amérindienne.. Malheureusement, cet homme est atteint par la fièvre pourpre (selon l'article de Cédric Bélanger du Journal de Montréal), sorte de peste qui aurait décimé des dizaines de colons, malgré le dévouement des premières religieuses infirmières de l'hôpital Ville-Marie.

1835- toujours près du ruisseau qui coulait vers le fleuve, on fait connaissance avec Mme Walker , une riche veuve anglaise, qui habitait une belle résidence accueillante pour les indiens comme pour les noirs et les patriotes de la Nouvelle France, en lutte contre les armées britanniques. Ici, les fouilles ont permis de retrouver leurs armes. Cet épisode est particulièrement apprécié pour le dialogue entre le Capitaine anglais et Mme Walker.

Le déroulement de cette histoire étant loin d'être aussi explicite, ceci explique pourquoi les avis ont été si partagés,. Pour les uns, vrai fouillis, juxtaposition de scènes , comme une mosaà¯que dont le spectateur peine à  recoller les morceaux,: pour les autres, film envoûtant par ses images et la musique ( Ce que j'ai vu sur cet écran m'a complètement chaviré, dira Franco Nuevo), ode réparatrice envers la communauté autochtone, même si pour d'autres journalistes, (tel M. Bélanger), œuvre grandiloquente qui tente de guérir des blessures et de réparer des ponts qui ont été brisés au cours des siècles de mépris.

Les discussions se sont poursuivies dans le groupe, au sujet des femmes autochtones disparues, des séquelles irréparables des pensionnats indiens, du dévouement de Florent Vollant auprès de sa communauté....et de la persistance d'inégalités flagrantes entre les québécois et les amérindien(ne)s....
La rencontre s'est terminée avec un chant "Une femme autochtone" composé et chanté par une participante, Anne-Marie Labelle.
Prochain film : « Pour vivre ici » de Bernard Emond et peut-être ultérieuremente « Le cas du Christ » à  visionner en groupe.

Janine Flessas

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2 commentaires sur “à propos du film "Hochelaga, terre des mes"”

  1. Chantal

    Allo tres interressant – Sur quel site dois je me brancher pour visionner les films que vous suggérez?
    Est ce que la thématique des films que vous proposez sont tous
    d’ordre Ameraindienne?
    Je viens de découvrir ce site, ce jour. Félicitations!
    Merci pour tout.
    Chantal
    Total@yahoo.ca

    #1827
    • Anonyme

      Bonjour Chantal, Les films choisis dépendent de l’intérêt des cinéphiles participants, ceux ci vont les voir au cinéma. Nous avons une rencontre par mois au local de Chemins de Vie et nous partageons nos réflexions sur un film différents à  chaque mois (qui est à  l’affiche) Le prochain film choisi est « Pour vivre ici » de Bernard Hémond et la date de notre rencontre sera le 22 mars prochain Merci de votre commentaire et de votre intérêt Céline et René Deschênes animateurs

      #1830